Violences policières au carnaval indépendant de Nice
Dans l'application des délires sécuritaires en France, Nice tient la palme de l'absurde. Christian Estrosi* à fait de sa ville un mini Londres, avec caméras de vidéo-surveillance ou encore police municipale équipée à la mode SWAT...
Nous avons pris connaissance de cette vidéo que nous relayons et qui montre l'ambiance joyeuse du carnaval indépendant de Nice. Dans un premier temps tout se passe bien, malgré la présence massive des forces de l'ordre. Une telle présence n'a pas pour objectif de "contribuer à la tranquillité publique" mais ne vise en réalité qu'à interpeller, à "faire du chiffre", tout en montrant que tout doit se faire avec l'aval et sous le contrôle total des autorités. Lorsque autant d'unités, constituées d'agents de la police municipale et nationale en tenue, de flics en civil, d'agents des CRS et des CDI, escortent un défilé d'à peine 300 personnes, il est clair que le déploiement prend la forme d'une provocation policière visant à produire du désordre. En clair, il s'agit de faire dégénérer la situation, avec en arrière pensée la volonté de "mater" tout rassemblement de personnes s'il n'est pas déclaré ou si ses participants appartiennent à une "catégorie sociale" indésirable.
Après avoir attentivement analysé la vidéo, nous constatons que la prouesse de cette nouvelle provocation revient à la CDI 06 de Nice. Présentes dans les principales villes françaises, les compagnies départementales d'intervention sont la seconde boîte de pandore de la police nationale (la première place est occupée par les BAC) : dans ses rangs, on se soutient mutuellement, même dans les pires excès de brutalité. Disponibles 24h/24 et 7j/7, plus visibles et mobiles que les CRS, les CDI sont incontestablement avec les BAC les unités de police les plus violentes. Le référencement de ces unités est donc aussi important que celui des policiers en civil.
Rappel : identifier un policier, diffuser sa photo, son nom et son prénom, a pour objectif de l'inhiber, de lui montrer qu'il ne peut agir à l'insu de tous. Moins un policier sera décomplexé, plus il se tiendra tranquille. C'est du moins ce qu'on espère : nous oeuvrons à ce que la paranoïa gagne doucement les rangs de la police. Qu'ils se cachent, nous ne voulons plus les voir !
Par ailleurs, il serait souhaitable que le brave gardien de la paix qu'on voit lancer un projectile (bouteille en verre) réalise qu'il n'est pas dans un saloon et qu'il ne peut pas lancer comme ça des cadavres de bouteille sur des personnes désarmées (de la même façon qu'on ne peut normalement pas tuer un homme désarmé, contrairement à ce que la police a démontré à de nombreuses reprises par le passé). Nous serons toujours du côté des indiens pour nous opposer à la domination virile des cowboys ;o)
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Pour information, voici le référencement de la CDI 59 effectué par nos camarades lillois : https://copwatchnord-idf.org/?q=node/45
* Christian Estrosi : député des Alpes Maritimes depuis 1988 et maire de Nice depuis 2008 (bastion traditionnel du Front National), c'est ce type plein de bonnes intentions qui a proposé le rétablissement de la peine de mort en 1991, l'adoption du droit du sol à Mayotte en 2008, oeuvré au maintien des dispositions liberticides des articles 29, 30 et 31 de la Loi sur la Sécurité Quotidienne et initié la loi dite "anti-bandes" adoptée en 2009. En conséquence, on pense sérieusement que cet homme a un agent de la DCRI nanoscopique implanté sous le cuir chevelu...