Une ribanbelle de "morts tous seuls"

Image reprise à La Brique : http://labrique.net/

 

ABOU BAKARI TANDIA, 38 ans

COURBEVOIE

5 décembre 2004 - Abou Bakari Tandia est interpellé dans la rue et emmené vers 20h au commissariat de Courbevoie pour un contrôle d'identité. Tombé dans le coma dans sa cellule au cours de la garde à vue qui s'ensuit, il est transporté à minuit vers l'hôpital de la Salpêtrière à Paris. Ce n'est que le 9 décembre que sa famille est informée de l'arrestation et de l'hospitalisation d'Abou. Durant trois jours les policiers en faction à l'hôpital empêchent la famille de voir Abou, sous prétexte que la garde à vue se prolonge. Lorsqu'ils peuvent enfin accéder à Abou, les membres de sa famille trouvent son corps gonflé avec une large blessure ronde à la poitrine : il est en état de mort cérébrale et décédera le 25 janvier 2005. L'autopsie conclura à une décompensation viscérale sans en donner les causes.

Que s'est-il passé dans le commissariat de police ? Les policiers affirment qu'Abou s'est volontairement cogné la tête contre la paroi de sa cellule alors qu'aucune plaie n'est visible au crâne. Le procureur classe l'affaire sans suite en mars 2005, faute d'éléments dans l'enquête de l'IGS qui pourraient justifier sa poursuite.

En avril 2005 la famille porte plainte pour « torture et mauvais traitements ayant entraîné la mort ». S'ensuit une procédure qui dure depuis juin 2005 et rencontre des obstacles à répétition ; un policier qui affirme que la caméra de la cellule était vandalisée (ce qui sera invalidé par une nouvelle enquête de l'IGS en 2008 et aboutira à une plainte du père d'Abou), les vêtements et le dossier médical qui disparaissent et réapparaissent lorsque le père d'Abou porte plainte pour « destruction de preuves » en 2009.

Les légistes qui relisent le dossier médical « égaré » devraient livrer leurs conclusions en mai 2012.

A ce jour, les policiers ne sont pas inquiétés.

 

LAMINE DIENG, 25 ans

PARIS

17 juin 2007 - La police est appelée à intervenir dans une dispute qui oppose Lamine Dieng à sa compagne dans une chambre d'hôtel de la rue de la Bidassoa, 20ème arrondissement de Paris. A leur arrivée, ils interpellent Lamine dans la rue en usant de la force et le font monter dans le fourgon. Ils le ressortent peu après, inanimé. Lorsque les pompiers arrivent, il est déjà mort.

Que s'est-il passé dans le fourgon de police ? L’autopsie et les analyses toxicologiques concluent que le décès de M. Dieng est « très vraisemblablement » dû à une overdose (cocaïne et cannabis). Le procureur affirme qu'« une fois entravé et placé dans le car de police (...) il est devenu inerte et est décédé, malgré les gestes de survie pratiqués par les policiers et des pompiers immédiatement alertés ». Pourtant, il semblerait que le corps de Lamine a été ressorti du fourgon et laissé sur la chaussée durant près de trois heures.

A ce jour, les policiers ne sont pas inquiétés.

 

ABDELHAKIM AJIMI, 22 ans

GRASSE

9 mai 2008 - Suite à une altercation avec le personnel de sa banque, Abdelhakim Ajimi est interpellé alors qu'il rentre chez lui, le directeur de la banque ayant appelé la police. Plusieurs policiers participent à l'interpellation, au cours de laquelle Abdelhakim est maintenu à plat ventre au sol par trois policiers. Il est menotté aux pieds et aux mains. Tandis que l'un d'eux lui assène des coups de poings, un second appuie sur son dos avec son genou, alors qu'un troisième lui applique une clé d'étranglement. Des témoins attestent qu'il a du mal à respirer et que son visage devient violacé. L'un des policiers, blessé dans l'altercation (fracture de clavicule), est transporté à l'hôpital. Les policiers estiment qu'Abdelhakim n'a pas besoin d'être emmené à l'hôpital et il est transporté au commissariat dans une voiture de police. A 16h30, il est déclaré mort.

Que s'est-il passé dans la voiture de police ? Des policiers affirment qu'il était vivant mais très faible à son arrivée au poste de police, tandis que des témoins pensent qu'il était déjà mort au moment où il a été placé dans la voiture.

Alors que le préfet estime que rien ne peut mettre en cause les policiers, le rapport d'autopsie initial fait mention de « possibles signes d'asphyxie » et de « possible pathologie cardiaque », tandis que l'expertise médicale établit finalement que la mort est due à une « asphyxie mécanique » due à l’association de la pression prolongée exercée sur le thorax de la victime plaquée au sol et de son étranglement par une clé de bras.

Durant l'instruction, il a été reproché à Abdelhakim Ajimi d'avoir été agressif...

Les policiers ne sont pas suspendus. Jugés du 16 au 20 janvier 2012, le verdict sera prononcé le 24 février 2012. Le procureur requiert des peines avec sursis.

A ce jour, les policiers ne sont pas inquiétés.

 

ALI ZIRI, 69 ans

ARGENTEUIL

9 juin 2009 - Deux vieux amis, Arezki Kerfali, 61 ans, et Ali Ziri, 69 ans, reviennent en voiture d'une soirée. Ils ont bu. Contrôle de police, l'interpellation tourne mal. Les flics prétextent la rébellion et les embarquent. Ali Ziri n'en reviendra pas vivant. Transporté à 22h09 depuis le commissariat à l'hôpital, il fait un arrêt cardiaque puis sombre dans le coma, avant de décéder le 11 juin au matin.

Que s'est-il passé dans le fourgon de police ? Les deux hommes auraient été passés à tabac et Ali Ziri aurait subi la technique du pliage, consistant à plaquer le torse du prévenu sur ses genoux en exerçant une pression. La dernière expertise medico-légale conclut à « un épisode hypoxique [une diminution de la quantité d’oxygène apportée aux tissus] en rapport avec les manœuvres d’immobilisation et les vomissements réitératifs ». Le procureur requiert un non lieu.

Durant l'instruction, il a été reproché à Ali Ziri d'avoir trop bu et d'avoir eu un comportement inconséquent...

A ce jour, les policiers ne sont pas inquiétés.

 

HAKIM DJELASSI, 31 ans

LILLE

24 septembre 2009 – Hakim Djelassi est à l'hôtel avec sa copine. Vers huit heures du matin, le couple se dispute et les voisins avertissent le réceptionniste qui se presse d'appeler la police. Énervé, les flics l'embarquent. Un quart d'heure plus tard, il est déposé par eux à l'hôpital, le corps couvert d'hématomes. Il fait un arrêt cardiaque et sombre dans le coma, avant de décéder deux jours plus tard.

Que s'est-il passé dans le fourgon de police ? Malgré les hématomes sur le corps de Hakim, le parquet indique que l'autopsie ne permet pas de démontrer que la mort a été causée par des violences. Une nouvelle autopsie affirme que la cause du décès serait une consommation excessive de drogues.

A ce jour, les policiers ne sont pas inquiétés.

 

MOHAMED BOUKROUROU, 41 ans

VALENTIGNEY

13 novembre 2009 – Mohamed se rend dans une pharmacie pour acheter des médicaments. S'ensuit une altercation avec le pharmacien, qui appelle la police. Embarqué de force dans le fourgon de police, l'interpellation tourne mal. Victime d'un arrêt respiratoire dans le véhicule, Mohamed est reconduit à la pharmacie où son décès est constaté à 18h05.

Que s'est-il passé dans le fourgon de police ? Lors de la toilette mortuaire, la famille constate que le visage du défunt porte des hématomes et que sa lèvre est éclatée. Des témoins affirment que les policiers s'étaient assis sur le corps de Mohamed, mais le procureur estime que les marques sont dues à l’autopsie et au frottement sur le sol du visage de la victime lors de l’interpellation, éliminant « toute hypothèse de coups ».

A ce jour, les policiers ne sont pas inquiétés.

 

MAMADOU MAREGA, 38 ans

COLOMBES

29 novembre 2010 – Un conflit éclate entre Mamadou et son propriétaire. Mamadou s'emporte et menace physiquement ce dernier. Dix flics de la BAC interviennent et s'en prennent violemment à Mamadou : deux coups de matraque, gaz lacrymogènes et six décharges de Taser. A 1h30, il décède, entravé par les pieds et les mains dans l'ascenseur de l'immeuble et gisant dans son vomi.

Que s'est-il passé dans l'ascenseur ? La première expertise indique que le décès est lié à « une insuffisance respiratoire massive par inhalation de gaz dans un contexte de plusieurs contacts par tir de Taser », puis une seconde, constatant la présence de sang dans les poumons, conclue à un décès du à « la drépanocytose » dont Mamadou était atteint.

A ce jour, les policiers ne sont pas inquiétés.

 

WISSAM EL-YAMNI, 30 ans

CLERMONT FERRAND

31 décembre 2011 – C'est le réveillon, Wissam fait la fête avec ses copains sur le parking d'un centre commercial. Appelés, des policiers arrivent sur place. Le ton monte et il semblerait que Wissam s'en prend aux policiers en leur lançant une pierre. Des renforts de police arrivent, donc un véhicule de la brigade canine, et Wissam prend la fuite. Rattrapé par un chien puis par des policiers, il est plaqué au sol. Il reçoit des coups de pieds au dos et au thorax, ainsi que des coups de poings au visage. Lorsque ses amis arrivent sur place, il est dans la voiture. A 3h40, il gît inanimé et menotté dans le couloir du commissariat. Transporté à l'hôpital, il est dans le coma. Il meurt neuf jours plus tard sans avoir quitté le coma.

Que s'est-il passé dans le véhicule de police ? Le procureur annonce que "l'autopsie n'apporte aucun argument en faveur d'un décès directement traumatique", que "les lésions traumatiques sont superficielles" et que "la superficialité des lésions cervicales n'est pas en faveur des stigmates de strangulation". Les policiers nient évidemment toute violence.

En tout cas pour l'instant, les policiers ne sont pas suspendus.

 

ABDELILAH EL JABRI, 25 ans

AULNAY SOUS BOIS

10 janvier 2012 – Abdel se trouve dans le hall d'un immeuble avec un groupe d'amis. La BAC tourne et s'arrête, contrôle Abdel et ses amis, qui ont du shit sur eux. Le contrôle tourne à l'interpellation et trois jeunes sont menottés par les flics. Abdel perd connaissance.

L'autopsie conclue à une mort "due à une rupture de l'aorte, consécutive à une malformation cardiaque", a indiqué le parquet de Bobigny, assurant qu'"aucun traumatisme et aucune trace de coups n'ont été relevés par le médecin qui a effectué l'autopsie".

Les versions officielles écartent l'hypothèse de violences policières. Il semblerait que pour une fois, la victime était vraiment cardiaque. Pour autant, le témoignage d'un copain d'Abdel dit tout autre chose sur la réalité des faits : « À la télé, ils disent qu’il a eu un malaise cardiaque parce qu’il a pris du viagra et qu’il avait une mauvaise santé, on salit sa mémoire. La vérité, ce n’est pas celle là. Les flics sont arrivés comme des ninjas, comme si c’était Bagdad ici. Au lieu de faire un contrôle tranquille, ils l’ont plaqué contre le sol, comme un malpropre. Il en est mort. »

Encore et toujours, les policiers ne sont pas inquiétés...

 

POURTANT LA POLICE, ELLE, NOUS INQUIETE

Les policiers tuent sans ne jamais être inquiétés. A vrai dire la police ne s'inquiète jamais, elle est droite dans ses bottes. Ses régiments de cogneurs et d'étouffeurs agissent en toute impunité, déboulant dans les quartiers comme des boules dans un jeu de quilles. Et bien plus encore, depuis le 17 octobre 1961 la police est rentrée maître dans l'art de jeter dans l'autre monde les minorités un peu trop « visibles ». Pour eux, il y a toujours une bonne raison d'éliminer un pauvre s'il est étranger. Comme disait un jeune d'Aulnay-sous-Bois, si les victimes s'étaient appelées Marcel ou Philippe, ça ne se serait pas passé comme ça.

Et c'est au tour de la presse de reprendre en cœur les affirmations calomnieuses des procureurs et des préfets sur les mauvais penchants des victimes, pour légitimer la stupidité ou la barbarie des flics, pour les excuser d'avoir tordu leurs victimes dans tous les sens à grand renfort de poings et de matraques. Facile de rendre les morts coupables : untel aurait trop bu, l'autre aurait trop fumé, et quand bien même ils seraient sans défauts, ils estiment qu'ils auraient mieux fait de se tenir tranquilles. Ils voudraient nous faire avaler que leurs victimes sont mortes toutes seules.

 

Mais Messieurs les procus et les vendus : sachez que rien ne justifie JAMAIS la mise à mort d'un homme désarmé ! Et vous nous excuserez bien volontiers de penser qu'il y a plus de cardiaques parmi vous que parmi les jeunes en pleine santé que votre police assassine.

 

NOUS EXPRIMONS NOTRE SYMPATHIE ET NOTRE SOLIDARITE SANS FAILLE

POUR LES FAMILLES DES VICTIMES !

VERITE ET JUSTICE !

 

A la mémoire d'Ali Ziri.

Alliance Police Nationale

s'en prend à la mémoire des morts.

 

          Nous savions ce qu'était Alliance Police Nationale. Un syndicat à la botte de l'Elysée, prêt à faire le buzz sur n'importe quel fait divers. Jouant sur la peur et l’insécurité, Jean Claude Delage et Frederic Lagache sont devenus au fil des ans les messieurs sécurité du Ministère de l'Intérieur. Et l'évolution est fulgurante. Alliance demande 150 fusils à pompe pour les policiers des Bouches du Rhone, Guéant s’exécute en une semaine. Pour ça, la crise n'existe pas.

 

Denis Jacob, monsieur multimédia d'Alliance.


Mais voilà, Alliance va beaucoup trop loin. Cette fois-ci c'est la mémoire des morts qui est traînée dans la boue.

Alliance Police Nationale, tout comme d'autres groupes facebook de soutien aux forces de sécurité françaises est analysé chaque jour avec attention. Leurs tracts et commentaires n'échappent pas à nos microscopes.


Dans un des nombreux tracts réalisé avec Paint par le webmaster en toc Denis Jacob, c'est la mémoire du défunt Ali Ziri qui est offensée.

Ali Ziri était un retraité de 69 ans, décédé suite à son interpellation par la police nationale d'Argenteuil. Une plaque en son hommage a été scellée sur les lieux de son décès. Alliance, dans un tract lamentable comme il sait bien les faire, demande avec la plus grande virulence le retrait de la plaque. Certains policiers parfaitement identifiés, décomplexés par les propos de leurs représentants syndicaux, se joignent à l'abjecte requête de Jacob et viennent poster des commentaires éloquents, se gaussant publiquement de vouloir la destruction "à coup de barre de fer et au pied de biche" de la dite plaque, ou encore de monter une "opération cagoule". Au passage, on insulte des inculpés « d'enculés ». Vous nous direz, quoi de plus ordinaire dans la police...

 

Tract d'Alliance profanant la mémoire d'Ali Ziri

 

Extrait du facebook d'Alliance



Le syndicat, qui par l'intermédiaire de son Etat chéri vient nous faire la morale quant à la dangerosité de notre site, ne semble même pas capable de gérer ses troupes. C'est vrai, comme disait Denis, que facebook est une soupape, qui permet de décompresser après le service: après avoir compressé des hommes à l'arrière des fourgons, on décompresse en les traitant d'enculés derrière son clavier d'ordinateur.

Nous ferons tout pour empêcher le retrait de cette plaque. Nous espérons par l'intermédiaire de nos renseignements que le collectif verité et justice pour Ali Ziri sera informé des sentiments remplis de respect et d'empathie du Syndicat de Police Alliance.

Vérité et Justice pour Ali, Hakim, Wissam, Lamine et toutes les victimes de la répression d'Etat.

Comment la PAF rafle les migrants

Naget Mat Mat,

une flique exemplaire à la PAF de Coquelles

 

Nous avons fait le choix de flouter quelques parties de la vidéo afin de ne pas mettre en danger les migrants.

 

 

          Ces derniers mois, la PAF de Coquelles s'est vu affaiblie par une multitude d'actions qui lui ont valu de montrer son visage au grand jour. Depuis la diffusion des vidéos de la honte sur les sites de rue 89 et les inrocks, la PAF a toujours tenté de se venger. Entre Juin et Septembre 2011, 5 procès ont eu lieu pour des faits de violences, rebellion, outrages et refus de prélèvement d'empreintes contre des militants-es. Ce fut une véritable défaite pour la PAF qui dut encaisser 5 acquittements de suite . Puis, c'est une rapport de 42 pages qui fut transmis aux défenseurs des droits entraînant l'ouverture d'une enquête.

A présent, c'est à nous de montrer les techniques et mensonges qu'utilise la PAF de Coquelles afin de rafler les migrants.

Nous avons donc décidé de procéder à une étude de cas sur la policière NAGET Mat Mat, affectée à la PAF de Coquelles et dont les violences physiques et verbales ne sont plus a démontrer.

Mat Mat NAGET fut l'une des plaignantes lors de ces procès , pour violences et coups à son encontre. Spécialiste des coups de pied et coups de genoux imaginaires, elle fut particulièrement mise à mal lors de l'audience. Ses mensonges sortirent au grand jour et fut déboutée

Cette vidéo que nous montrons aujourd'hui a pour but de dénoncer les techniques utilisées par la PAF afin de rafler le migrant, même lorsque celui-ci boit son café tranquillement. A noter  que Mat Mat NAGET est  la femme au cheveux  roux.


Pour que tous le monde puisse comprendre cette scène,nous allons la décrire minute par minute

00mn15s : Les migrants prennent paisiblement comme tous les matins un café apporté par le secours catholique. A cet instant, Mat Mat Naget trouve un prétexte pour arrêter un migrant, l'accusant d'un coup de pied dans la camionnette blanche banalisée de la PAF par celui-ci.

00mn19:Le scénario est bien rodé, le collègue de Mat Mat NAGET chope un migrant au hasard alors que celui-ci est tranquillement dans le groupe.

00mn39 le migrant ne sait pas ce qui lui arrive et Mat Mat Naget s'énerve sur lui.

00mn45 : Ce n'est plus des coups de pied, mais une trace. Embrouille entre collègue sur le motif de l'arrestation.

00mn48 : un CRS donne un coup dans la caméra, histoire de s'amuser.

1mn20 : On éloigne le migrant de la caméra.

1mn56 : Il n'y a aucune trace sur le camion.

2mn06 : le migrant ne comprend toujours pas pourquoi il est arrêté.

2mn18 : Mat Mat Naget, prend les choses en main.

2mn24 : Mat Maat Naget se retourne très rapidement pour localiser la caméra


2mn27 : Les 3 flics de la PAF éloignent le migrant hors champs, technique classique afin de lui mettre quelques coups ; Pendant ce temps, les CRS bloquent l'accès à la caméra.

Le migrant sera emmené à la PAF de Coquelles. Il sera relâché par la suite et devra faire 5km à pied pour revenir au squat.

Chasse aux pauvres à Belleville

Diffusion d'une première vidéo de la honte

 

Belleville, Paris 20 ème - Marché libre (Nous avons volontairement laissé le visage apparent. Nous connaissons les réacs et les flics. La simulation est un terme qu'ils appliquent facilement pour nier la vérité des violences d'état. Le  biffin ne  simule pas, il est bien chaos)

 

 

Comme tous les jours depuis sa création, la BST du Major Roland Toineau chasse le pauvre, le rom et l'immigré à Belleville. Le « décrassage » entrepris par cette unité n'est pas sans conséquence sur la population bellevilloise. Il semble que l'Etat considère Belleville comme une « cour des miracles ». Pour lui, l'endroit justifie une « javélisation » par tous les moyens, même les plus violents. Il faut faire croire aux « bons français » qu'on ne crève pas de faim dans notre beau pays. Il fait bon y vivre. Jean Pierre Pernaud nous le rappelle tous les midi.

 

Aujourd'hui nous commençons une série de vidéos qui choqueront peut-être mais qui montrent une banalisation des actes violents commis par la police nationale .

 

La scène se déroule au mois de Mai 2011. Le marché des biffins bat son plein, la foule des vendeurs est dense, signe que la misère gagne un peu plus de terrain. Le marché est en place depuis des heures et on y vend tout ce qu'on peut (nourriture, multiprises, cables usb, savon, chaussures usagées, tissus...) afin de gagner quelques euros pour manger le soir et ne pas crever de faim:

 

A 17 h30 pétante, la BST basée au commissariat du 20ème débarque comme à son habitude en donnant des coups de tonfa sur les poteaux de signalisation, histoire de marquer psychologiquement les esprits. Cette fois, la chasse est violente et c'est un homme pris au hasard qui va trinquer pour tout le monde.

 

Minute par minute, nous allons contextualiser la scène. Trois caméras étaient présentes ce jour la. Deux d'entre elles ont filmé la scène, l'une a été neutralisée. La BST savait qu'elle était filmée. Sur 41 mn de film, nous en avons gardé 9.

 

0mn13 : l'homme qui est à terre est un biffin qui vient de se faire gazer à bout portant en plein visage par un flic de la BST. La gazeuse utilisée est une 500 Ml d'une concentration 100% en gel, la plus puissante qui soit. A ce moment, l'homme est K.O. sur la route. Les passants veulent lui venir en aide mais les flics les empêchent d'approcher.

 

1mn20 : Le biffin inconscient gène la circulation, il n'est pas secouru mais transporté et déposé comme de la viande sur un banc par 2 agents de la BST.

 

1mn53: Inconscient, l'homme tombe du banc, une multitude de flics se trouve tout autour. Ils discutent entre eux. L'individu ne gêne plus la circulation, il est allongé sous le banc. Ce n'est pas leur problème

 

2mn50 : une femme dit que le biffin « glaire », la BST s'en fout. L'homme est toujours inconscient.

 

2mn 56 : le major Roland Toineau regarde la caméra et comprend qu'elle n'est pas tenue par un touriste. Il fait le tour de ses hommes afin de les prévenir. Le biffin est toujours inconscient.

Brigadier Major Roland Toineau, chef de la BST de Belleville

 

3mn06 : la BST reprend sa chasse et préfère poursuivre sa chasse aux pauvres plutôt que de porter assistance à la personne.

 

3mn34 : le flic de la BST criant « reculez ou ça va gazer » est le responsable du gazage sur le biffin. Visiblement il aime ça. Pendant ce temps le biffin est toujours inconscient.

 

3mn42 : un flic nerveux tourne en rond et ne sert à rien. L'homme est toujours inconscient. A cet instant, la caméra est passée derrière les lignes de flics.

 

4mn : le biffin inconscient est mis sur le coté pour éviter qu'il n'avale sa langue. A ce moment la BST sait que la caméra filme tout. Toineau a fait son travail. Il calme ses troupes.

 

4mn05 : Un vieil homme invalide est chopé au hasard sur le trottoir d'en face par le numéro 2 de la BST qui continue son travail de chasseur de pauvres.

Le numéro 2 de la BST de Belleville

 

5mn00 : la BST se rend compte de sa connerie. Les flics semblent réaliser que l'homme est toujours inconscient.

 

6mn07 : le visage de la fille de la BST en dit long sur ses sentiments à l'égard des pauvres.

 

6mn 52 : l'homme est toujours inconscient. Les pompiers toujours pas là.

 

7mn00 : la BST sort l'excuse des feux rouges pour le retard des pompiers. A noter qu'en début de vidéo, on entend les sirènes des renforts de police. En 2 mn ils étaient là.

 

8mn : l'homme reprend conscience.

 

8mn21 : la fille en pantacourt blanc à droite est de la BAC

 

8mn56 : le flic gazeur réfléchit sur sa connerie

 

9mn33 : Roland Toineau est très perplexe.

 

Ce genre de scène est quotidienne à Belleville. Ce quartier n'est qu'une virgule dans un contexte de chasses aux pauvres sans précèdent sur le territoire français. A Marseille ou à La Madeleine dans la banlieue de Lille, des décrets anti-mendicité ont été pris. En France on purge la misère à coup de tonfas

 

Nous diffuserons les suites de cette vidéo au moment venu.

 

Le Major Roland Toineau est l'une des premières personne à avoir porté plainte contre notre site. Nous l'avions accusé de faire tabasser les gens dans la rue et les mettre en Garde à vue. Nous maintenons nos propos. Roland Toineau souhaite t'il maintenir sa plainte??

Communiqué de relance

L'état censure, Copwatch renaît

 

          Copwatch Nord Paris IdF renaît de la censure en ce jour du 24 Janvier 2012. Le ministère de l'intérieur français a voulu nous interdire. Il a échoué. Aujourd'hui, c'est à nous de lui rendre la donne.

Copwatch Nord Paris IdF se veut une véritable plate forme de lutte et de contre-renseignements à l'encontre de la répression des forces de sécurité française. Ces forces de sécurité, nous avons appris à les connaître, les observer, les comprendre. Aujourd'hui, cette expérience acquise sur le terrain et parfois directement au sein de leurs unités, le gouvernement français ne l'accepte pas.

Ce même gouvernement ne veut aucunement que de simples individus montrent la véritable image d'une police raciste, xénophobe et sexiste, qui chaque jour commet de graves atteintes aux droits de l'homme et à la dignité humaine. Il a préféré adopter les méthodes chinoises de censure, sans doute les plus dures. Il ne veut pas non plus que les personnes des quartiers les plus pauvres s'adaptent ou se défendent face à cette police...

Ces derniers temps, la police nationale a subi une véritable décapitation en règle avec mises en examens, détentions, GAV et contrôles judiciaires de très hauts responsables nationaux et départementaux pour des faits très graves. Bref toute l'armada répressive que ces mêmes individus ont fait appliquer  à des milliers de personnes et cela en toute impunité. Malgré cela, Guéant soutient ses troupes, il les encourage  dans le vice. Voilà pourquoi, le combat que nous menons est parfaitement justifié. Nous n'aurons aucun compte à rendre et n'arrêterons jamais.

Ce site est la réussite d'une alliance que l'état ne tolère pas, un cauchemar pour lui, entre militants syndicaux, antifascistes, hackers, communistes, autonomes, anarchistes et simples individus des quartiers victimes de la répression. Lorsque nos camarades travaillent sur le terrain, ils rentrent en contact avec ces derniers. Le résultat est un succès. A Calais, les liens entre les migrants et les activistes ont déjà porté leurs fruits ; à Paris, dans les quartiers de Belleville et Barbès, les biffins commencent a comprendre le mécanisme répressif policier français, enfin à Lille, c'est dans les quartiers de Moulins, Wazemmes et du faubourg de Béthune que des liens se sont tissés. Cette force de frappe est née d'un long travail et nous sommes certains que d'autres villes en feront de même.

Nous tenons à dénoncer la manière dont certains médias ont repris les accusations mensongères du ministère de l'intérieur quant à la diffusion d'adresses et données personnelles. Il n'y en a jamais eu. Si nous diffusons des données montrant qu'un policier est raciste, fasciste ou néo-nazi, c'est qu'il représente un danger pour une partie de la population et ne sont nullement intimes.

Nous pensons que les techniques militaro-sécuritaires employées par la police nationale sont irréversibles et conduisent à accroître les techniques de copwatching. Ce mode d'action, certes dure, sera sans doute le seul à changer les rapports de force. La police déteste être filmée, et c'est pour ça que nous lui imposerons le même dispositif qu'elle impose à sa population : la surveillance.

Nous remercions le travail effectué par les nombreuses personnes extérieures au site et qui ont permis une visibilité à celui-ci lors de la censure. Au passage, certains sites néo-nazis ont vu leur serveur piraté et supprimé de la toile. Il servent de miroirs à notre site. L'UMP en a pris pour son grade et ça n'ira pas en s’arrangeant, croyez-nous...

Dorénavant, lorsque l'état osera censurer ce site, tel un phœnix il renaîtra. Les référés n'en feront rien. Alliance police nationale non plus. Notre volonté est un bloc et notre solidarité une force.

La police ne protège pas la population, elle la réprime, la dompte et la criminalise. Elle n'est qu'une faucheuse destinée à abattre la misère afin de protéger la bourgeoisie. Nous avons plus d'une corde à notre arc et ne laisserons aucune chance à l'état en cas de censure.

Notre évolution est due à une seule femme, Marie Noelle Gues, calaisienne qui en 2003 fut la première et seule à photographier les CRS tabassant les migrants. Nous devons beaucoup à notre amie défunte. Son combat se doit d'être un exemple de courage. Il est aujourd'hui un succès et il s'étend.

Policiers, nous vous identifierons tous un à un.

Que la peur change de camps.

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